Depuis plusieurs années déjà, la digitalisation des outils de santé est au programme en France, en Europe et partout dans le monde à différents degrés. Ainsi, les États, MedTech et HealthTech, joignent leurs efforts dans l’innovation pour répondre à un enjeu crucial : celui de la totale digitalisation du parcours patient avec en parallèle, le développement de ses quatre principaux bénéfices : une meilleure productivité pour les professionnels, plus de rapidité pour tous les acteurs du secteur, une plus grande précision des diagnostics et la sécurisation des données de santé, notamment grâce à la certification HDS.
Digitalisation des outils de santé : plus de fluidité dans les services
La digitalisation des outils de santé (carnet de santé électronique, dossier médical partagé, ordonnance numérique…) offre de nombreux avantages, bien que sa mise en œuvre reste en chantier et demande encore des efforts d’un point de vue opérationnel et assentiment des usagers ; patients comme professionnels de santé.
Une meilleure organisation du parcours de soin
Sur le plan administratif et organisationnel, la dématérialisation permet une meilleure gestion du flux des patients en cabinet ou en centre de soin. Quand les rendez-vous sont pris en ligne, tout le monde gagne du temps. Les professionnels profitent aussi d’une gestion des ressources plus efficace et d’un espace de consultation plus confortable avec, en outre, une diminution stricte des risques de contamination, notamment face au Covid. Les patients, de leur côté, bénéficient d’une simplification immédiate du parcours de soin.
Une plus grande disponibilité des professionnels de soin
La digitalisation du parcours de santé permet également un gain en disponibilité. Objets connectés, applications de santé mobile, big data… permettent de valider ou de transférer des documents d’un simple clic. Les professionnels de santé gagnent donc en efficacité et en temps de présence avec leurs patients.
La protection des données de santé
Qui n’a jamais entendu un patient décliner son identité ou la raison de sa visite dans une salle d’attente trop proche du comptoir d’accueil chez le médecin ? Avec la numérisation des données et la généralisation du dossier de santé numérique, la protection des données de santé est plus facile à assurer. C’est par ailleurs, le plus grand défi du chantier de transformation digitale mené par l’État français.
INDS (Institut national des données de santé), RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) et norme HDS (Hébergement des données de santé) œuvrent conjointement pour la protection des données privées, mais aussi pour délivrer une information riche et fiable afin de lever les craintes et les interrogations, notamment chez les professionnels de santé pas encore convertis à la digitalisation des outils et des procédés.
Digitalisation des outils de santé : des bénéfices opérationnels évidents
Digitaliser les outils de santé est bénéfique puisque la pratique améliore significativement l’expérience de chaque patient : un meilleur accès aux soins, même dans les zones reculées ou les déserts médicaux, une plus grande précision au moment du diagnostic, mais aussi plus de confort et moins de risques grâce aux MedTech et à la chirurgie digitale, pour un meilleur suivi et surtout, pour une plus grande capacité d’anticipation et de prédiction des maladies.
Graĉe au carnet de santé numérique, les praticiens connaissent mieux leurs patients. Parce qu’ils disposent en temps réel de l’ensemble de leurs données de santé et des technologies nécessaires aux soins en présentiel ou à distance, la relation médecin/patient s’en trouve transformée vers un modèle plus vertueux.
Un enjeu majeur : la sécurisation des données de santé
Nos données de santé regroupent différents éléments collectés notamment au moment de l’inscription dans un processus de soin : identité, numéro de sécurité sociale… Sont également pris en compte les résultats d’examens biologiques, les traitements médicamenteux en cours ou passés, les antécédents médicaux et de nombreuses autres informations liées à notre état physiologique.
Toutefois, la numérisation, l’utilisation et le partage d’autant de données privées exigent la mise en place de réglementations et de procédés stricts de sécurisation.
5 conseils pratiques pour sécuriser les données de santé
La volonté de mettre en place une médecine préventive et prédictive passe notamment par la formation continue des personnels de santé aux nouvelles normes de digitalisation et de sécurisation des outils et des données de santé. Pour bien protéger les données des patients, voici quelques conseils à suivre.
- Informer le patient de la destination de ses données pour une totale transparence.
- Utiliser, pour chaque dossier, chaque logiciel et chaque terminal, des mots de passe complexes et régulièrement remplacés, ainsi qu’un système de chiffrement des données en ligne et un hébergement adapté. Ici, la certification « Hébergeur de Données de Santé » (HDS) délivrée par le COFRAC (Comité français d’Accréditation) garantit le respect d’un référentiel strict en matière de protection des données de santé privées. Le Code de la santé publique précise ce point à l’article L.1111-8. Pour en savoir plus, il est également possible de consulter le « Guide sur la sécurité des données » publié par la CNIL.
- Pour échanger entre professionnels ou avec un patient, utiliser un service de messagerie sécurisé et chiffrer les pièces jointes afin de garantir un bon niveau de confidentialité.
- Collecter uniquement les informations essentielles et supprimer les informations obsolètes afin de limiter le volume de données à sécuriser.
- Recruter un consultant en transformation digitale dans la santé ou un responsable de la digitalisation.